Conclusion : Issy, Smart City d’avenir

André Santini : Pour changer la vie des gens, il y a des tas de choses qui peuvent être faites intelligemment. Il faut travailler et innover tout le temps, être en permanence à la pointe et à l’écoute.

Paer exemple, je préside le syndicat des eaux de France qui est le plus gros d’Europe. Nous faisons une tournée en Asie pour un grand congrès de l’eau : Singapour, Shanghai, Hong-Kong… A Singapour, ils innovent : ils récupèrent les eaux usées alors que nous n’en sommes qu’au tout début de cela en France.

Au congrès de Singapour, ils parlaient des « membranes ». Je me suis documenté et j’ai introduit les membranes en France, dans l’usine de Méry-sur-Oise, la plus moderne du monde. Les membranes sont des tissus enrobés et l’eau est poussée au travers : c’est de la nano filtration, c’est-à-dire au millième de millimètre et cela arrête le chlore, le calcaire… Maintenant à Singapour, tout le monde a des membranes. En France, nous étions parmi les seuls et on va renouveler le contrat.

L’année suivante, nous sommes allés au Japon. On devait être reçus par les services de l’eau. Nous y avons rencontré le Premier ministre, Shinzo Abe, qui m’a dit : « J’ai fait l’ESSEC et j’ai vécu à Meudon. Nous voudrions parler avec vous parce que nous avons un problème d’eau au Japon ». Il m’a expliqué que chez eux, ce que sont des fonctionnaires qui gèrent et quand il y a un typhon, ils attendent que cela passe. Résultat : les japonais sont régulièrement privés d’eau. « On a entendu parler de ce que vous faites ». Ils ont envoyé une délégation à l’usine de Méry-sur-Oise et ils souhaitent maintenant que nous les conseillons.

Pour l’eau, l’objectif que j’ai fixé, c’est qu’il n’y ait plus de chlore, plus de calcaire, plus de résidus médicamenteux ni de perturbateurs endocriniens. J’appelle cela « l’eau pure au robinet ». Nous avons pour cela deux sociétés en France, SUEZ et Veolia, qui sont mondialement respectées mais pas en France. Cela fait pourtant un siècle que Veolia assainit l’eau des français.

En conclusion, nous faisons venir des entreprises, nous contribuons au développement économique de par notre position, nous le complétons. Et on même temps,  nous restaurons le patrimoine. Vous voyez donc que nous avons réussi en synthèse, à faire ce que l’on aime.

Vous avez l’esprit d’innovation ou vous ne l’avez pas. On a eu le siècle des Lumières qui était formidable, on ne domine pas l’Europe mais on le monde entier. En France, il y’a des gens formidables, c’est avec eux que j’ai toujours travaillé pour le bien commun.